Il faisait encore un peu frais ce dimanche matin. En tout cas j’aime à l’imaginer. Un matin de Maronne, paisible. « Tout est calme, dans la matinée criblée de rayons » (Henri Pourrat). A Chabus, un aimable gentilhomme en veste bleue surveille ses futures moissons, ourlées de haies si vertes. Il voit passer un fier cavalier, à l’allure martiale, qui lui lance un « bonjour Monsieur » d’un ample geste, le chapeau à la main.
Nous sommes en vallée de Maronne, ce dimanche 2 mai 1779, et François-Claude de Pestels descend tranquillement la côte de la vieille route de Salers, partie de Pleaux et qui mène aux montagnes, en passant large au-dessus de Loupiac. Le monde est beau ce matin-là. François-Claude aime par-dessus tout ce détour du chemin qui lui découvre d’un coup le vieux manoir de ses ancêtres, qui le salue depuis son promontoire, entre Maronne et ruisseau de Branzac.
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