Plutôt concentrées sur la période estivale et post-estivale, les activités de l’Association ne furent pas pour autant absentes durant le premier semestre 2016. Après la parution du  numéro 1 de la Revue  début janvier, favorablement accueilli par un public s’étendant bien au-delà du cercle des adhérents, la première manifestation de l’année, le 22 avril,  fut une conférence - projection - débat consacrée aux métiers du bois à Pleaux et dans sa région, au siècle dernier. Conçue et animée par Jacques Roubertou, la conférence rassembla quelques 70 personnes qui découvrirent ou redécouvrirent les différentes facettes d’une activité jadis particulièrement prospère dans le pays pleaudien. La projection de documents illustrés et de vidéos sur la scierie Chancel (film de Gérard Manau) ont rappelé bien des souvenirs a maints participants et le débat qui a suivi la présentation a permis de signaler l’existence d’autres archives sur le même thème, notamment des photos inédites ainsi qu’un film diffusé naguère à la télévision, qui appellent une suite à ce premier évènement, unanimement apprécié .

   En attendant le déroulé du programme d’activités 2016 tel que proposé en janvier, les responsables de l’Association se sont attachés - individuellement ou collectivement -  à œuvrer de différentes manières à la réalisation de ses objectifs, à savoir la sauvegarde et la promotion du patrimoine local, sous toutes ses formes. C’est ainsi que l’Association a pris l’initiative  de rédiger une étude approfondie sur l’église Saint Jean Baptiste ( autrefois Saint Sauveur) sous l’angle historique et architectural à partir d’une documentation provenant d’archives publiques et privées, encore largement inexploitées. Cette étude a permis, à la fois, de revisiter certaines interprétations mal étayées ou un peu hasardeuses et d’ouvrir de nouvelles perspectives sur l’histoire du monument et de la ville de Pleaux en général. Enrichie de nombreuses photos et illustrations, elle a été mise à la disposition des autorités municipales qui l’ont transmise à l’architecte des bâtiments de France (ABF) puis à la Direction Régionale des Affaires culturelles (DRAC), à l’appui d’un dossier visant à classer la totalité de l’édifice, aujourd’hui seulement en partie protégé.

   De la même manière, l’Association agissant par l’intermédiaire de son secrétaire Monsieur Jacques Roubertou, a mis à la disposition des autorités communales, un certain nombre de cartes postales anciennes destinées à mettre en évidence - au bénéfice des habitants et des visiteurs -  l’évolution depuis un siècle de certains paysages ou sites emblématiques de la région. Cette opération patronnée par la Communauté de communes de Salers, devrait déboucher sur l’installation en des lieux choisis, de panneaux permettant de visualiser, grâce à la juxtaposition des clichés, les changements intervenus dans notre environnement patrimonial,  qu’il s’agisse des paysages ou du patrimoine bâti.

   A côté de ces contributions ponctuelles, l’Association a entrepris de nouer des relations avec d’autres acteurs du patrimoine, plus ou moins éloignés géographiquement, mais dont les centres d’intérêt recoupent l’histoire de notre  petite cité … C’est le cas, par exemple, de Collonges la Rouge en Limousin dont chacun sait que le prieuré bénédictin a été, des siècles durant, étroitement associé à celui de Pleaux au point de ne former qu’une seule et même communauté dirigée par un seul prieur issu tantôt d’Auvergne, tantôt du Limousin.  Afin d’approfondir la dimension historique de cette union privilégiée et de lui donner un prolongement dans le présent, contact a été pris avec l’Association des Amis de Collonges[1] aux fins d’organiser une rencontre cet été ou l’été prochain qui permettrait de poser les jalons d’une collaboration durable, propre à éclairer ce passé commun, par exemple, en explorant les traces des anciens itinéraires reliant les deux bourgs .

   Dans le même esprit, un contact a été établi avec  un musée danois[2] où sont exposées des œuvres d’un peintre connu au Danemark[3] ayant résidé , à la veille de la première guerre mondiale,  plusieurs mois à Saint - Christophe où il a peint nombre de tableaux ( huiles sur toile, aquarelles etc. ) représentant des scènes ou des paysages locaux comme le château de Branzac, la vallée de la Maronne ou la fontaine du village. La collaboration amorcée avec la très obligeante conservatrice du Musée en question permettra au public pleaudien de découvrir cette partie de son patrimoine exilée sous les cieux scandinaves et aux historiens danois d’en apprendre un peu plus sur la manière dont leurs compatriotes artistes peintres étaient accueillis dans l’Auvergne profonde au début du siècle dernier.  

   Parallèlement à ces recherches qui se traduiront le moment venu par des articles dans la Revue, des conférences ou des expositions, l’Association a travaillé à la mise au point d’un site Internet dont l’objet sera triple : 1°) présenter à un plus large public, l’Association, ses animateurs, ses objectifs et les moyens mis au service de leur réalisation 2°) fournir des informations, régulièrement tenues à jour, sur les activités déjà programmées et les projets en cours 3°) permettre d’accéder en ligne à ses publications - et notamment aux principaux articles publiés dans la Revue, gratuitement s’agissant de ses membres et moyennant une participation aux frais pour les autres.  Le site qui ferait aussi référence à différents liens pertinents sur le même sujet, pourrait être opérationnel dès le mois d’octobre prochain.


[1] Voir, dans ce sens, les lettres adressées à l’Association par Mesdames Laurence Varret et Marguerite Guély, respectivement secrétaire de l’Association des Amis de Collonges et présidente de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze.

[2] Il s’agit du Musée de Lemvig dans le Jutland (Danemark).

[3] Il s’agit de Niels Bjerre qui était accompagné de deux compatriotes, Hans Brygge et Gorm Hansen ; ce dernier reviendra dans le Cantal et y séjournera jusqu’à sa mort à Aurillac en 1952 .