Le numéro inaugural de votre Revue relevait non sans fierté que le canton de Pleaux pouvait se flatter d’avoir suscité un grand nombre de vocations poétiques. Production littéraire discrète, parfois couronnée de lauriers académiques comme le furent celle de Raymond Mil ou de Raymond Cortat mais, le plus souvent, reléguée dans des plaquettes confidentielles, voire inédites. Humble et magnifique cohorte qu’Alfred Prody - l’un de ses membres - qualifia en son temps de « poètes de clocher » chantant avec sincérité leurs amours , leur pays et la beauté des choses de la terre, loin des préciosités hermétiques des écoles parisiennes ou des brillants orchestrateurs d’alexandrins faisant sonner leurs cuivres « sans qu’ une seule corde ne vibre… ». Et Prody de conclure : « Poète de clocher, garde ton violon, et n’attends pas qu’un jour quelque maître proclame ton talent. Reste fidèle à ceux qui t’aiment simplement … ». Telle est la seule ambition de cette rubrique : rendre justice à ces authentiques artisans du verbe qui osèrent modestement, à leur manière, rimer l’enchantement de leur terroir au fil des jours et des saisons ….
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